Articles de Presse : Feux d'artifice de fin d'année sur la Croisette - La Gazette Drouot

Moïse Kisling (1891-1953)
Les Sablettes, 1948

C’est du côté des écrins qu’il fallait chercher les vedettes de cette brillante dispersion, telle cette bague en platine supportant un diamant de forme ronde brillant accusant les 5,26 ct, de couleur G et de pureté VVS2, portée pour 84100€. D’un travail français, des environs de 1970, elle est épaulée de deux diamants baguette pour un total d’environ 0,40 ct. Suivait une élégantissime paire de clips de revers par René Boivin, des alentours de 1950, et portée à 47 700 €. En platine à décor d’enroulement légèrement bombé, pavés de diamants taille ancienne, bordés de diamants taille baguette et princesse calibrés, l’ensemble pèse environ 8 ct (poids brut : 22,12 g).

La veille, le 30 décembre, l’école française du XXe siècle avait livré quelques-unes de ses toiles les plus séduisantes, entraînées par une œuvre de Moïse Kisling : Les Sablettes, de 1948, à 38900€. Signée, dédicacée, située et datée, elle s’accompagnait d’un certificat de Jean Kisling. Auguste Herbin était aussi de la fête avec Les Marguerites cueillies en 1923, une toile (60 x 73 cm) passée par la galerie L’Effort moderne de Léonce Rosenberg, à Paris, et adjugée 31250€. Elle est répertoriée sous le n° 513 du catalogue raisonné de l’œuvre peint de l’artiste par Geneviève Claisse. Par ailleurs, l’opérateur n’a pas souhaité communiquer sur la vente de T 1980-E 26 de Hans Hartung (voir Gazette n° 45, page 123)…

Quant aux grands crus, vedettes des trois premiers jours de la vente cannoise, ils s’illustraient par ce lot prestigieux composé d’un assortiment de quatorze bouteilles du domaine de la Romanée-Conti au millésime de 2010, disputé jusqu’à 82460€.

Parmi les pépites sorties des meilleures caves, on découvrait un assortiment de dix bouteilles du domaine de la Romanée-Conti, récoltées en 2002 : pour ce nectar bourguignon, il fallait débourser la somme de 44640€ le vendredi 29 décembre. On pouvait leur préférer trois bouteilles de chambertin 1969 produites par le domaine Armand Rousseau, et vendues 12 150 €, ou encore une seule bouteille de montrachet de l’année 1996, provenant aussi du domaine de la Romanée-Conti (à 8060€). Du côté des bordeaux, se détachait un double magnum de petrus récolté en 2000, pour 27300€.

La vente de bijoux du dimanche 31 décembre a été marquée par la vente, à 184500€, d’un exceptionnel diamant de couleur fancy yellow de 10,97 ct, et de pureté VS2, mis en beauté par la maison Graff. De forme carrée brillant à pans coupés, la pierre est épaulée de deux autres diamants de forme trapèze, le tout monté sur une bague en platine et or. D’un poids brut de 9,33 g, l’accessoire est signé à l’intérieur du corps et gravé des caractéristiques du diamant central, alors que ce dernier est gravé « Graff » au laser sur le rondiste.

En échange de 66500€, on portait au poignet cette étincelante Rolex Day-Date (réf. 228345 RBR), une montre en or rose (appelée « Everose »), ornée d’une lunette sertie de diamants taille brillant (pour environ 2,40 ct). Elle affiche un fond entièrement pavé de diamants 8/8, ses index étant sertis de diamants baguette, et est munie d’un mouvement automatique Rolex cal. 3255, et d’un bracelet « président » en or rose avec boucle déployante (diam. 4 cm, poids brut 189,60 g). Acheté en 2020, l’accessoire s’accompagne de sa boîte et de sa carte de garantie.

De Robert Combas (né en 1957), l’enfant terrible de la figuration libre, on avait aussi plusieurs artefacts, dont cet iconoclaste Voltaire avec chapeau à antenne, réalisé en 2001 et vendu pour 27600€. Il s’agit d’une technique mixte sur papier et sur verre, signée et datée en bas à droite à la verticale (62 x 46 cm). Précisons que l’œuvre est bel et bien référencée dans les archives de l’artiste. En revanche, son Et si Luis avait remplacé Walt Disney…(Gazette n° 45, page 26) n’a pas trouvé preneur.

La Gazette Drouot N°1 du 05 Janvier 2024 - pages 80 & 81