D’un ours de Lalanne à des zinnias par Van Cleef - La Gazette Drouot

François-Xavier Lalanne, le "petit ours"
François-Xavier Lalanne, le "petit ours"
Adjugé : 339090€

Dressé sur ses pattes arrière, c’est un petit ours de bronze signé** François-Xavier Lalanne** qui montait le premier sur le podium cannois, après avoir décroché 339090€. Véritable cousin des ursidés créés par François Pompon, par son épiderme très lissé, cette épreuve en bronze à la belle patine sombre, numérotée 5/8, date des environs de 1996 (voir Gazette n° 16, page 128).


François Xavier Lalanne Petit Ours

François-Xavier Lalanne (1927-2008)

Petit ours, vers 1996

Épreuve en bronze patiné, numérotée 5/8, 50 x 25 x 25 cm.

Adjugé : 339090€


Les cimaises portaient d’autres pépites, à commencer par un paysage emblématique de l’art d’Eugène Boudin, Le Rivage de Trouville. Considéré comme le grand précurseur de l’impressionnisme, Boudin brosse en 1874 cette toile (37 x 58 cm), adjugée 120650€. Bien évidemment, elle est référencée dans la somme rédigée par Robert Schmit, Eugène Boudin 1824-1898 (Paris, 1973, vol. I) sous le n° 1014. Un autre monstre sacré de la peinture française le côtoyait : PierreAuguste Renoir, dans son rôle de portraitiste familial et attentif. Pleine de fraîcheur, la figure de Coco de profil, de 1901-1902, est une toile monogrammée (12,2 x 10,3 cm) qui fut acquise par Ambroise Vollard auprès de l’artiste en 1909. Ici, elle a été vendue 62865€. Une autre toile titrée Tête de jeune fille (11,5 x 8,5 cm), saisie autour de 1906, retenait quant à elle 37600€. Soulignons que ces deux œuvres seront incluses au catalogue raisonné digital en préparation, sous l’égide du Wildenstein Plattner Institute. En revanche, les deux toiles de Raoul Dufy présentées dans la Gazette n° 16 (page 21), Hommage à Mozart et Le Dépicage bleu, n’ont pas été adjugées…

Le lundi 29 avril était consacré à la dispersion de plusieurs écrins, dont le plus fastueux recélait le spectaculaire clip «Zinnias», de la maison Van Cleef & Arpels, en platine et or, reproduit dans la Gazette n° 17 (page 86). Il était disputé jusqu’à 104140€ ; datant de 1953, il présente des pétales sertis de 70 rubis d’un rouge vif probablement d’origine birmane pour un total d’environ 34 ct, chacun centré d’un diamant taille brillant de 0,80 ct, s’ajoutant à 5,50 ct de diamants calibrés et taille brillant.


Bracelet Van Cleef & Arpels

Tiré de sa pochette, cet éblouissant bracelet créé par Van Cleef & Arpels, du modèle «Ruban bombé», étincelait de tous ses feux pour 101600€. Issu de la «Collection blanche haute joaillerie», il reprend les codes de l’une des grandes traditions de la maison parisienne : la joaillerie dite «blanche», tant par la monture que par les pierres. L’accessoire luxueux est composé de mailles articulées et bombées réalisées en platine et or, et s’affiche entièrement serti de diamants extra-blancs pour environ 32 ct (17,5 x 1,5 cm, poids 90,65 g)


Léopold Survage Composition

Caractéristique de la thématique urbaine chère à son auteur, cette Composition de Léopold Survage (1879-1968) a inscrit un résultat de 37975€. L’huile sur toile (60 x 40 cm) a vu le jour en 1920, en cette année où le peintre, né en Finlande et installé à Paris, fonde le groupe artistique de la Section d’or, ce mouvement postcubiste, avec Albert Gleizes, Georges Braque ou Louis Marcoussis, entre autres. L’année suivante, il participera à la mémorable manifestation intitulée «Les maîtres du cubisme», organisée par la galerie avant-gardiste L’Effort moderne.


Diego Giacometti Tête de cheval

Acquise par son ancien propriétaire directement auprès de l’artiste, cette Tête de cheval signée par Diego Giacometti (1902-1985) a vu le jour vers 1965, et a inscrit ici 38355€. Il s’agit d’un bronze à patine verte antique, d’après le plâtre original de l’artiste (h. 21,5 cm), et qui restitue avec un minimum de moyens toute la vitalité de l’équidé. On retrouve une pièce similaire dans l’ouvrage Diego Giacometti par Christian Boutonnet, Rafael Ortiz et James Lord (éditions de l’Amateur - Galerie L’Arc en Seine, 2003).


Armand Guillaumin Village

Dans les années 1870-1880, Armand Guillaumin (1841-1927) a souvent posé son chevalet en région parisienne, notamment à Pontoise, au côté de son ami Pissarro… En témoigne ce Village en Ile-de-France, une toile brossée vers 1885 (73 x 92 cm), qui a séduit l’un de ses admirateurs pour 50800€. Passée par la galerie Durand-Ruel, elle a eu les honneurs de l’exposition du centenaire d’Armand Guillaumin en 1941, à la galerie Raphael de Paris. Enfin, elle sera reproduite au tome II du catalogue raisonné de l’artiste, actuellement en préparation par le comité Guillaumin.


CANNES, DIMANCHE 28 ET LUNDI 29 AVRIL. BESCH CANNES AUCTION OVV. MM. DE GARO, SCHOELLER.

LA GAZETTE DROUOT N° 19 DU 10 MAI 2024 pages 140-141

Les documents :

Tableaux82XX° siècle78
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