Mela Muter, figure de Montparnasse - Nice Matin

Marie MELA MUTER 1876-1967
Marie MELA MUTER 1876-1967
Pêcheurs dans le port de Collioure

Pour sa prochaine vente d'été intitulée "Art Passion", organisée le 15 Août à l'Hôtel Martinez, l'étude Besch Cannes Auction met à l'honneur les artistes les plus représentatifs de quelques-uns des principaux courants du XX° siècle. Parmi les oeuvres stars se trouve la toile "Pêcheurs dans le port de Collioure" de Mela Muter (1876-1967), estimée entre 70000 et 80000€. De son vrai nom Maria Melania Kingsland, cette artiste d'origine polonaise devient dès le tournant du XX° siècle une personnalité importante de Montparnasse et de la vie artistique parisienne. Influencée par le symbolisme, elle s'oriente ensuite vers l'art expressionniste privilégiant des teintes vives ou claires, donnant lumière et gaieté à ses compositions, comme le montre les "Pêcheurs dans le port de Collioure". Remarquée par le marchand d'art Ambroise Vollard, la jeune peintre expose au Salon d'Automne et au salon des Tuileries, et choisit ses modèles parmi ses amis : les musiciens Erik Satie, Maurice Ravel, ou encore, l'écrivain Henri Barbusse. Séparée de son mari le journaliste Michal Muttermilch, et après le décès en 1920 de son compagnon Raymond Lefebvre, elle entame en 1925 une liaison avec Rainer Maria Rilke qui lui dédie des poèmes et lui adresse plusieurs lettres. Leur histoire durera jusqu'à la mort de l'écrivain, en 1926.


Mela Muter

Marie Mela Muter (1876-1967) - "Pêcheurs dans le port de Collioure"

Huile sur toile, 54 x 65 cm

Estimation : 70000 - 80000€


Mela Muter occupe actuellement la 333ième place dans le classement mondial du marché de l'art; ses toiles les plus emblématiques peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros. Au catalogue de la vacation figurent d'autres oeuvres d'exception, comme la toile "Rosalba", signée Georges Rouault (1871-1958). Estimée entre 40000 et 50000€, la peinture provient de l'atelier de l'artiste et est restée juqu'à ce jour dans sa famille. On trouve aussi une superbe "horloge à la langue" de Pablo Picasso (1881-1973) estimée entre 26000 et 30000€ et tirée à 20 exemplaires seulement.Ce plat en argent repoussé de 2,3 kilos a été édité par Pierre Hugo (1947), arrière-arrière-petit-fils de Victor Hugo et orfèvre à la renommée internationale. Des toiles de Maurice de Vlaminck, Armand Guillaumin, Eugène Boudin, Léopold Survage, Maurice Utrillo, Niki de Saint-Phalle... viendront entre autres, compléter cet ensemble de qualité. Autant de lots qui seront en partie exposés à l'Hôtel Martinez à Cannes dès le 13 août.

NICE MATIN du 28 juillet 2024 - Page Art & Enchères - Laurence Guidicelli

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