Lot n° 45


Torche des Xe Jeux Olympiques dhiver de Grenoble 1968.
Important flambeau à lantique en tôle cuivrée, constitué dun long manche garni dune prise en feutrine rouge, surmonté dun manchon protecteur servant de coupe-vent au système de brûleur dont le sommet est découpé en forme de lames, sans les trois insignes officiels des Jeux.
Petits chocs, usures et oxydation.
Hauteur : 76 cm diamètre du manche : 4,2 cm - diamètre du fourneau : 9 cm environ.



Provenance : un relayeur olympique qui porta la flamme le 5 février 1968 dans le massif de la Grande Chartreuse, lors de la dernière étape avant louverture des jeux le 6 février.

Incarnation de lidéal sportif, la flamme symbolise le feu sacré qui brûlait en permanence devant les temples du sanctuaire dOlympie. Cest en 1936 que, reprenant le principe des messagers olympiques qui sen allaient proclamer la trêve sacrée pour la durée des jeux, fut créé le premier relais olympique moderne ; et la flamme, véhiculée par une torche, parcourut de mains en mains la route entre les ruines du temple dHéra à Olympie et Berlin.

Depuis, chacun des Jeux Olympiques donne lieu à la création dun modèle particulier de torche. Avec les médailles des vainqueurs, les torches olympiques partagent la plus forte valeur symbolique et sont ainsi les uvres les plus recherchées par les collectionneurs et les musées. Inspirée de lantiquité, la torche des jeux de Grenoble fut fabriquée artisanalement à 33 exemplaires par la Société Technique d'quipement et de Fournitures Industrielles (STEFI).

Lexemplaire que nous présentons na semble-t-il jamais été orné des trois insignes figurant lemblème officiel des Jeux dessiné par Roger Excoffon. Cependant, il ne peut sagir dun prototype ou dune maquette. En effet, si les prototypes connus sont sans insignes, ils sont surtout dépourvus de système de brûleur. Or, ce flambeau possède bien le système de brûleur complet qui a fonctionné et laissé des traces de suie à lintérieur du manchon. De plus, lhabituelle prise en feutrine rouge qui manque sur tous les prototypes et sur de nombreux exemplaires siglés est ici bien présente. Ce flambeau est donc probablement une torche de secours, conservée en réserve, qui servit au cours du relais de la flamme sacrée qui parcourut la France entre le 19 décembre 1967 et le 6 février 1968. Entre le marathonien Alain Mimoun et le patineur Alain Calmat, premier et dernier relayeurs - 7.000 km en cinquante étapes - la flamme passa ainsi entre les mains de 5.000 sportifs de tous niveaux, de tous âges et de toutes disciplines.


Jean-Christophe Palthey
Expert en phaléristique




Estimation :
4 000 € / 6 000 €


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