Lot n° 172


François LINKE 1855-1946
D’après la commode initialement prévue pour la chambre de Marie-Antoinette au château de Compiègne par Joseph Stöckel et Guillaume Benneman. Paris.
Exceptionnelle commode à vantaux Acajou, placage d’acajou et riche ornementation de bronzes ciselés dorés, reposant sur quatre pieds fuselés et montants cannelés et rudentés, ouvrant par trois tiroirs en ceinture centrés d’un mufle de lion entouré de rinceaux à volutes surmontant deux portes montées d’une plaque en biscuit de Wedgwood représentant une scène à l’antique, une jeune femme et deux prétendants, ouvrant sur une étagère réglable. Les côtés décorés présentant en pendant deux médaillons en biscuit de Wedgwood, à gauche « Les trois grâces » et à droite « Cupidon réunissant les prétendants ». Dessus de marbre fleur de pêcher. Signée sur la moulure de bronze, colonne latérale droite : « F.LINKE ». Style Louis XVI. Paris. Circa 1900.

Ht : 98 cm
Lg : 169 cm
Pf : 62,5 cm

Ce meuble est en très bel état de conservation. L’ornementation de bronzes dorés et ciselés est d’origine. Clé à trèfle pour tiroir central et marbre sont d’origine. Il est à signaler deux légers manques de placage et une restauration ancienne au marbre à l’angle arrière gauche.

Cette commode de François Linke, inspirée par la somptueuse paire de commodes à vantaux de Guillaume Bennemann, créée initialement pour la chambre de Marie-Antoinette au château de Compiègne, résume parfaitement le goût de la fin du XIXème siècle pour le XVIIIème siècle et l’Ancien Régime. Ses montures finement ciselées de rinceaux à volutes et plaques de porcelaines raffinées rappellent les originaux du XVIIIème siècle, tandis que sa taille, légèrement réduite, et son intérieur modifié, pouvant accueillir des étagères plutôt que des tiroirs comme sur l’originale de Benneman, donnent une nouvelle fonctionnalité à la célèbre commode faite pour la reine de France.

La paire de commodes de Guillaume Benneman pour Marie-Antoinette, celles qui ont inspiré la présente, était initialement destinée à la chambre d Marie-Antoinette pour le château de Compiègne, puis finalement placée dans son Salon des jeux à Fontainebleau pour épouser un formidable décor néoclassique aux panneaux muraux peints de délicates arabesques.

La clientèle de François Linke avait sans doute compris l’importance de ce modèle en s’empressant de meubler ses grandes demeures dans un style rappelant les chambres de Fontainebleau. Pour la clientèle du XIXème siècle, Marie-Antoinette était l’une des figures les plus emblématiques de l’Ancien Régime, les grands de ce monde souhaitaient meubler leurs demeures dans un style rappelant la chambre de Fontainebleau. François Linke créa ainsi la commode, dite à la Reine, d’une taille légèrement inférieure à l’originale de Fontainebleau., correspondant mieux aux intérieurs modernes des années 1900.


Estimation :
60 000 € / 90 000 €


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